La mer de cuivre ( 14 )

<< Où suis-je? Que s'est-il passé ? >> Estèbe était toujours attaché au lit de la chambre noire. Cependant, bien qu'un flou obscur lui brouillait la vision, il avait bien conscience de ne plus être dans la même pièce. Une lumière aveuglante envahie soudain son champ de vision. Après quelques secondes, il put distingué des murs à carreaux blancs contre lesquels attendaient une dizaine de silhouettes couvertes de combinaisons toutes aussi blanches. Les silhouettes s'avancèrent doucement vers lui. Son corps tout entier tremblait de peur, comment avait-il put se retrouver dans telle situation ? Cette petite cuivre, oui, tout ça c'était de sa faute ! Il était simplement en train de faire son travail, et cette petite saleté l'avait attacher sur ce lit ! Estèbe était furieux, une rage incontrôlable s'empara de lui, il se mit à hurler, à se débattre au possible, il faisait trembler toutes les installations autour de lui.
<< Il s'agite, administrez-lui une dose de calmant, vite ! >> Les silhouettes blanches se jetèrent sur lui pour le retenir, tendis qu'une autre s'approcha par derrière pour le piquer dans le cou.
Le calme revint vite dans la pièce et les silhouettes blanches purent lâcher prise.
<< Examen du sujet N° 2326. Homme brun de race blanche, 1M75, 70 KG. Le sujet parait être en bonne santé à première vue. Signes particuliers : une cicatrice au bas-ventre, probablement une appendicite. Un tatouage entre les omoplates : NA ... Attendez, attendez, il a été marqué par Oméga, arrêtez tout. >>
Lorsqu'il se réveilla, Estèbe était allongé, libre, dans un lit confortable. Il s'assit sur le rebord. Il avait un gros mal de crâne et se sentait nauséeux. Il ne comprenait pas bien tout ce qui venait de se passer et crut tout d'abord à un rêve. Mais en relevant la tête, il s'aperçut qu'il était en faite dans une petite pièce aux murs de verres. La pièce trônait au beau milieu d'un immense bureau blanc.
<< Vous voilà enfin réveiller Mr. Ledelle ! >>
Estèbe sursauta, surpris. Il n'y avait personne autour de lui.
<< Excusez moi de vous avoir fait peur Mr. Ledelle. Je vous parle depuis le poste de surveillance. Vos m'entendez grâce aux hauts parleurs intégrés à la salle. >>
<< Qui êtes-vous? Que me voulez-vous? ... Où sommes-nous ? >>
<< Ohlà, une question à la fois Mr. Ledelle ! Je m'appelle Abûl Prié. Vous êtes dans la salle de quarantaine, nous vous gardons en observation quelques jours, par simple précaution. >>
<< En quarantaine ? Mais je ne suis pas malade ! >> s'indignât Estèbe.
<< Probablement pas, non. Seulement, vous évoluez dans un milieu propice aux infections. Ne vous inquiétez pas, vous sortirez de là dès que nous aurons confirmations que nous ne courons aucun danger. >>
<< Qui êtes-vous? Quel est cet endroit ? >>
<< Je vous l'ai déjà dit Mr. Ledlle, je suis Abûl Prié. Quant à cet endroit, je ne suis pas autorisé à vous le dévoiler pour le moment. >>
<< Répondez moi ! >> s'impatienta Estèbe.
<< Reposez vous Mr.Ledelle, vous devez être encore secoué par les calmants qu'on à dut vous administrer. Demain, vous aurez surement quelques réponses à vos questions.